Découvrez comment Alexandra Roulet a brillamment remporté le Prix du meilleur jeune économiste 2024 en mettant en lumière l’aléa de l’assurance-chômage. Une success story économique passionnante à décrypter pour comprendre les enjeux de notre société contemporaine.
Le parcours d’Alexandra Roulet
Alexandra Roulet est récompensée cette année du Prix du meilleur jeune économiste 2024. Professeure d’économie à l’Insead, elle est spécialisée dans la question du travail, de l’assurance-chômage, des politiques de l’emploi et des inégalités hommes-femmes. Son parcours académique et ses rencontres déterminantes avec des professeurs renommés ont contribué à son succès.
Alexandra Roulet a hésité entre une carrière académique et administrative, mais c’est la rencontre avec ses professeurs, Daniel Cohen à l’Ecole normale et Philippe Aghion à Harvard, qui l’ont encouragée à se lancer dans la recherche économique. Elle s’est ensuite intéressée à la question du travail en collaborant avec Lawrence F. Katz, professeur à Harvard.
Son expertise dans le domaine du travail et de l’assurance-chômage lui a valu d’être récompensée par le Prix du meilleur jeune économiste 2024. Son travail de recherche a permis de mettre en lumière l’aléa moral de l’assurance-chômage et ses implications sur la durée de recherche d’emploi.
L’aléa de l’assurance-chômage
L’assurance-chômage a pour objectif d’atténuer le choc de la perte de revenus en cas de chômage, tout en favorisant la recherche d’un nouvel emploi. Cependant, comme toute assurance, elle comporte un aléa moral qui peut inciter les bénéficiaires à prolonger leur durée de recherche d’emploi.
Dans le cadre de ses recherches, Alexandra Roulet s’est intéressée à l’impact de la durée d’indemnisation sur la durée de recherche d’emploi. En collaboration avec Thomas Le Barbanchon et Roland Rathelot, elle a constaté que lorsque la durée d’indemnisation était prolongée de 10%, la durée au chômage augmentait de 3%. Cette conclusion est cohérente avec les études menées à l’étranger sur le même sujet.
Cependant, leurs travaux ont également montré que la durée d’indemnisation plus longue ne modifie pas les critères de recherche d’emploi, tels que le salaire de réserve ou le type de contrat. Ainsi, il est probable que cela n’amène pas à trouver un meilleur emploi. Cette constatation soulève la question des gains de l’assurance-chômage par rapport aux éventuels effets négatifs, tels que le risque d’induire certains bénéficiaires vers les minima sociaux.
Le débat sur la réforme de l’assurance-chômage
Les travaux d’Alexandra Roulet, qui ont contribué à mettre en lumière l’aléa de l’assurance-chômage, sont au cœur du débat sur la réforme de cette politique publique. La réforme de 2023 s’appuie notamment sur ce type d’études pour revoir les conditions d’indemnisation et encourager une recherche d’emploi plus active.
Cependant, les adversaires de cette réforme soulignent que l’impact de l’aléa de l’assurance-chômage sur la durée de recherche d’emploi de l’ordre de 3% peut paraître minime au regard des effets sociaux négatifs qu’il peut engendrer, tels que le risque de basculer vers les minima sociaux.
Ce débat souligne l’importance des travaux d’Alexandra Roulet et des économistes dans l’aide à la décision des politiques publiques. Les résultats de leurs recherches contribuent à éclairer les débats et à orienter les choix des décideurs politiques en matière d’assurance-chômage.
En conclusion, Alexandra Roulet a réussi à remporter le Prix du meilleur jeune économiste 2024 grâce à son expertise dans le domaine du travail et de l’assurance-chômage. Ses recherches ont permis de mettre en lumière l’aléa moral de l’assurance-chômage et ses implications sur la durée de recherche d’emploi. Ces travaux alimentent le débat sur la réforme de cette politique publique et contribuent à éclairer les décisions des politiques.