Plongez au coeur d’une transformation stupéfiante : de 7 500 euros à 2 millions d’euros, la franchise d’assurance à Montargis a subi une métamorphose choc suite aux émeutes de juin 2023. Une mutation inouïe qui secoue la ville.
Une franchise d’assurance multipliée par plus de 260 fois suite aux émeutes de juin 2023
La petite ville de Montargis, située dans le Loiret, a été secouée par des émeutes urbaines d’une ampleur sans précédent en juin 2023. Ces violences ont causé d’importants dégâts matériels, mettant en péril la tranquillité et la stabilité de la commune. En conséquence, la franchise d’assurance appliquée à la ville a subi une augmentation sans précédent, passant de 7 500 euros à la somme exorbitante de 2 millions d’euros.
Cette transformation brutale a été annoncée au maire de Montargis, Benoit Digeon, par son assureur, qui a justifié cette décision par le risque accru d’émeutes dans la ville. Cette situation a profondément choqué et inquiété la municipalité, confrontée à un choix difficile : chercher un nouvel assureur ou accepter les nouvelles conditions imposées.
Les options limitées de la municipalité face à cette augmentation drastique
Face à l’augmentation abrupte de la franchise d’assurance, la municipalité de Montargis a dû peser le pour et le contre pour prendre une décision éclairée. Les deux options qui se sont présentées étaient les suivantes : changer d’assureur ou accepter les nouvelles conditions.
Si la décision de changer d’assureur aurait pu sembler attrayante, la municipalité a rapidement réalisé que repasser un marché public aurait pu entraîner une augmentation encore plus significative des primes d’assurance. En effet, les récents événements ainsi que l’inflation auraient pu entraîner une augmentation considérable des tarifs. Finalement, la ville a décidé de continuer avec son assureur actuel, malgré l’absence de marge de négociation.
Vers une crise d’assurabilité des collectivités locales
Ce cas de Montargis n’est malheureusement pas isolé. À quelques kilomètres de là, la ville de Chalette-sur-Loing a également subi une réévaluation de sa police d’assurance, mais pour une tout autre raison. Les aléas climatiques répétés dans la région ont amené leur assureur, « Suisse Helvetia », à revoir le risque représenté par cette municipalité.
En seulement deux ans, la prime d’assurance de Chalette-sur-Loing a été multipliée par cinq, passant de 32 785 euros en 2022 à 157 837 euros en 2024. De plus, la franchise en cas d’émeutes et de mouvements populaires s’élève désormais à 1 million d’euros. Cette situation met en évidence une tendance inquiétante : la crise d’assurabilité des collectivités locales.
Les mesures du gouvernement face à ce problème
Face aux préoccupations croissantes des collectivités locales quant à l’assurabilité de leurs équipements publics et événements, le Premier ministre Gabriel Attal a réagi lors de son déplacement dans le Loiret. Il a annoncé qu’il était conscient de ce problème et a sollicité l’aide d’experts pour trouver des solutions.
En effet, le maire de Vesoul, M. Chrétien, ainsi que l’ancien président de Groupama, ont été missionnés pour travailler sur le renforcement de l’accès des communes aux assurances. Leurs propositions sont attendues dans les prochaines semaines afin de lutter contre la crise d’assurabilité des collectivités locales et garantir leur protection dans des périodes de troubles.
La ville de Montargis, déjà éprouvée par les émeutes de juin 2023, a été confrontée à une augmentation drastique de sa franchise d’assurance. Une situation similaire a été observée à Chalette-sur-Loing, révélant une crise d’assurabilité des collectivités locales face à des risques de plus en plus importants.
Face à cette problématique, le gouvernement est conscient de l’urgence d’agir. Des experts sont chargés de proposer des solutions afin de renforcer l’accès des communes aux assurances et de garantir leur protection en cas d’événements désastreux.
Cette transformation financière inattendue soulève des questions sur la capacité des collectivités locales à se prémunir contre les risques, mettant en évidence l’importance d’une réflexion approfondie sur l’avenir de l’assurabilité des biens publics.