Comment l’assurance-vie a-t-elle fait un retour en force grâce à la hausse de ses taux ?

Découvrez comment l’assurance-vie a opéré un retour en force remarquable grâce à la hausse de ses taux ! Dans cet article, nous explorerons l’impact de cette tendance sur ce produit financier emblématique et ses avantages pour les épargnants.

Le changement de paradigme pour l’assurance-vie

L’assurance-vie connaît un véritable retour en force grâce à la hausse de ses taux. Après une période difficile marquée par des taux d’intérêt au plancher qui ont impacté les rendements, le secteur retrouve enfin l’espoir. En avril, les épargnants français ont versé 3,4 milliards d’euros sur leurs contrats d’assurance-vie, confirmant ainsi une tendance positive observée depuis le début de l’année. Cela s’explique en grande partie par une augmentation de la rémunération des fonds en euros, le produit phare de l’assurance-vie, qui a permis de redresser nettement la collecte nette sur cette période.

Un tournant en France

Le véritable tournant pour l’assurance-vie en France a été pris en début d’année 2024, lorsque les assureurs-vie ont décidé d’augmenter la rémunération des fonds en euros. Les rendements au titre de l’année précédente ont ainsi atteint en moyenne 2,6%, contre 1,9% un an plus tôt et 1,3% en 2021. Cette hausse a été rendue possible grâce à la mobilisation des réserves des compagnies d’assurance pour retenir les épargnants. Ces rendements plus élevés ont suscité l’intérêt des investisseurs et ont contribué à une nette amélioration de la collecte nette de l’assurance-vie depuis le début de l’année 2024. Un signe encourageant pour le secteur qui avait connu une relative désaffection des épargnants au cours de l’année précédente.

Une opportunité pour l’assurance-vie à l’échelle mondiale

Cette renaissance de l’assurance-vie en France n’est pas un cas isolé. Selon le Swiss Re Institute, la hausse des taux d’intérêt va également profiter au marché mondial de l’assurance-vie. D’ici à 2034, une manne annuelle supplémentaire de 1 500 milliards de milliards de dollars est attendue, portant ainsi le volume de primes brutes annuelles à 4 000 milliards de dollars. Cela représente une augmentation de cinq fois par rapport aux affaires nouvelles des années 2010-2019. Les produits d’épargne retrouvent progressivement la faveur des consommateurs après une décennie marquée par une faible demande et des rendements bas.

Un élan pour l’assurance-vie face aux défis du vieillissement

La hausse des taux d’intérêt offre à l’assurance-vie et aux produits de retraite un élan qui leur permet de mieux relever les défis liés au vieillissement de la population. Selon Jérôme Jean Haegeli, chef économiste de Swiss Re, cette évolution change la donne pour le secteur de l’assurance-vie et offre de nouvelles opportunités de croissance. L’assureur Allianz va même plus loin en prévoyant des flux additionnels de l’ordre de 1 900 milliards d’euros sur une période plus longue, de 2024 à 2034. Les primes d’assurance-vie devraient croître de 5,1% par an, dépassant ainsi la croissance des contrats dommages et santé.

Une tendance mondiale avec l’Asie en tête

Au niveau mondial, la croissance de l’assurance-vie est portée par l’Asie (hors Japon) qui devrait enregistrer une hausse significative du marché. En revanche, en France, la croissance est prévue à un rythme plus modéré, avec une augmentation de seulement 2,9%. Néanmoins, cela reste encourageant, car c’est légèrement supérieur à la décennie précédente. L’an dernier, les cotisations d’assurance-vie ont connu une hausse de 8,4% à l’échelle mondiale.
En conclusion, la hausse des taux d’intérêt a permis à l’assurance-vie de retrouver son attractivité auprès des épargnants français et à l’échelle mondiale. Cette évolution positive offre de nouvelles opportunités de croissance pour le secteur et permet de mieux faire face aux défis liés au vieillissement de la population. Toutefois, la vigilance reste de mise, car de nouvelles sorties de capitaux ne sont pas à exclure sur les fonds en euros en raison des perspectives négatives maintenues par certaines agences de notation.