Ce lundi, de nombreux taxis informent leur mécontentement à travers des manifestations organisées, en réaction à la convention en cours de négociation avec l’assurance maladie. Les chauffeurs s’opposent à des modifications qui impacteraient directement leurs revenus et la qualité du service qu’ils proposent, notamment par une baisse des tarifs pour le transport médical et l’introduction obligatoire de taxi partagé.
Des tarifs en baisse : un coup dur pour les chauffeurs
Le premier point de contention pour les chauffeurs de taxi réside dans la proposition de baisse des tarifs du transport médical. Selon des représentants de la profession, cette baisse signerait un véritable coup d’arrêt à leur source de revenus. Benoît Galliou, président de l’Union syndicale des taxis de la Loire, évoque que la quasi-totalité du chiffre d’affaires de nombreux taxis dépend des transports sanitaires. La diminution des tarifs pourrait risquer d’entraîner une situation économique insoutenable pour ces professionnels.
Une obligation de transport partagé : une organisation peu adaptée
Un autre aspect très contesté au sein de la nouvelle convention est l’obligation de pratiquer le transport partagé, qui pourrait inclure jusqu’à huit passagers. Une décision qui fait débat parmi les chauffeurs de taxi. Pour ceux qui assurent principalement des transports de patients ayant des besoins spécifiques, comme ceux sortant de soins lourds, cette organisation pose de sérieux problèmes. En effet, l’idée de regrouper plusieurs patients dans un même véhicule après une chimiothérapie, par exemple, va à l’encontre du principe d’accompagnement que ces chauffeurs souhaitent préserver.
Des préoccupations pour le service et la qualité
Les chauffeurs soulignent qu’ils se voient confier un devoir d’accompagnement et de qualité vis-à-vis de leurs passagers. Le cadre mis en place dans la nouvelle convention n’est pas aligné avec cette notion de service. Ils affirment qu’en proposant un transport partagé, cela risque d’amoindrir leur capacité à offrir un service personnalisé, adapté aux besoins de chacun. Benoît Galliou déplore que cette nouvelle approche ne sera pas bénéfique pour les patients qui nécessitent un soutien constant, rappelant que la qualité du service doit être maintenue.
Une volonté de préserver leur métier
Cette grève est, en fin de compte, une défense de la profession et des valeurs qui l’accompagnent. Les taxis se sentent attaqués par ces réformes qui semblent dévaloriser leur rôle essentiel dans le transport des malades. Ils dénoncent également le fait que de telles décisions puissent être prises sans véritable consultation des professionnels concernés. Les chauffeurs de taxi souhaitent faire entendre leur voix et préserver leur métier, conscient que toute décision prise aujourd’hui aura des répercussions sur leur avenir.