Permettant de réaliser des économies tout à fait essentielles pour le rééquilibre, si difficile, des comptes de l’Assurance Maladie, le recours aux médicaments génériques se trouve être largement encouragé par cet organisme qui vient de réaffirmer l’importance de privilégier l’utilisation de ceux-ci plutôt que des princeps.
Une efficacité identique des génériques par rapport à leur princeps
Tendant à se détourner des médicaments génériques après les avoir très largement sollicités, les Français semblent aujourd’hui avoir quelques doutes sur l’efficacité de ces derniers, confortés dans cette idée par un rapport récent de l’Académie de Médecine, publié au mois de février dernier, contre lequel l’Assurance Maladie n’a pas tardé à hausser le ton pour venir infirmer les arguments avancés.
En effet, s’agissant des mêmes molécules de base que celles utilisées pour les princeps, seuls les excipients étant différents, l’Assurance Maladie affirme donc que l’action de ceux-ci est absolument identique et que le recours à ceux-ci doit donc se maintenir voire augmenter encore, contrairement à l’évolution actuelle qui a vu la substitution des princeps passer de 82 %, en 2008, à 72 %, au mois d’avril dernier.
Ne se contentant pas d’affirmer, l’Assurance Maladie se base, sur des faits précis pour conforter ses dires, représentés notamment par cette expérience menée sur 10 000 patients suivant un traitement par la Simvastatine 20 mg, afin de réduire le taux de cholestérol dans le sang, dont les résultats n’ont montré aucune différence, permettant donc aux 6 millions de boîtes vendues chaque année d’être remplacées par l’un de leurs génériques, sans le moindre problème.
Les professionnels de santé appelés à orienter les patients vers les génériques
Ayant déjà incité les médecins et les pharmaciens à prescrire et à proposer le remplacement des médicaments par un générique, l’Assurance Maladie réitère, aujourd’hui, sa demande en encourageant les praticiens à ne plus indiquer les lettres NS, pour Non Substituable, sur leurs ordonnances, les officines devant, pour leur part, dès qu’elles le peuvent conseiller à leurs clients d’opter pour ces solutions reprenant le principe actif original du médicament désormais tombé dans le domaine public et pouvant alors être reproduit à moindres frais, pour une mise en vente, par conséquent, à un tarif plus réduit.
Un enjeu économique de taille pour l’Assurance Maladie
En grande difficulté depuis de nombreuses années déjà, l’Assurance Maladie compte, en effet, beaucoup sur l’utilisation de ces génériques pour réussir à rééquilibrer un peu ses comptes, raison pour laquelle celle-ci a réagi extrêmement rapidement suite à la parution du rapport de l’Académie de Médecine jetant le doute sur l’efficacité de ces substances.
Permettant, à la collectivité, de réaliser des économies tout à fait intéressantes, le recours aux génériques doit donc être le plus fréquent possible, l’Assurance Maladie tablant sur un taux de remplacement de 85 % en 2012, grâce notamment à la nouvelle convention passée le 6 avril dernier avec les pharmaciens qui bénéficieront d’une rémunération proportionnelle au taux de remplacement effectivement obtenu.