L’interdiction de circuler en ville touche aussi les deux-roues et provoque la colère des motards

Constituant aujourd’hui un sujet d’inquiétude pour un nombre croissant de Français et un véritable enjeu de société, la protection de l’environnement fait l’objet d’un certain nombre de réflexions concernant les activités les plus polluantes, comprenant notamment les transports, avec l’automobile et l’ensemble des véhicules motorisés, ceux-ci étant, en effet, désignés comme l’un des principaux facteurs de dégradation de la qualité de l’air.

Souhaitant explorer de nouvelles solutions, le gouvernement vient d’annoncer, par l’intermédiaire du Ministère de l’Écologie, la mise en place, à partir de l’année 2012, d’une expérimentation dans les villes de Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Nice et Aix-en-Provence, consistant à interdire l’accès au centre-ville pour les véhicules les plus polluants, cette mesure touchant non seulement les camions et les voitures, mais aussi l’ensemble des deux-roues motorisés mis en circulation avant le 1er juillet 2004.

Provoquant l’exaspération de la Fédération Française des Motards en Colère, cette expérimentation fait l’objet de nombreuses critiques ,de la part des utilisateurs de deux-roues, ceux-ci soulignant, tout d’abord, le fait que leur mode de transport contribue à la protection de l’environnement, dans la mesure où ceux-ci fluidifient le trafic, l’organisation entendant aussi « s’opposer fermement à cette nouvelle atteinte aux droits imprescriptibles à la circulation […] et à cette nouvelle forme de discrimination par l’argent ».

Toutefois, afin de rassurer les utilisateurs de deux-roues, il convient de souligner que ces dispositions resteront particulièrement souples, chaque municipalité restant, en effet, libre de choisir les véhicules faisant l’objet de restrictions de circulation, ainsi que l’étendue de la zone concernée et les horaires, les différents paramètres pouvant être adaptés aux contraintes globales des administrés.