Le Mozambique, un pays d’Afrique de l’Est, subit régulièrement les effets dévastateurs de la sécheresse, ce qui a conduit à des initiatives significatives pour renforcer sa résilience alimentaire et climatique. Récemment, le Mozambique a bénéficié d’une prime d’assurance de 2 millions de dollars, permettant au pays de se protéger contre la sécheresse, une situation qui survient fréquemment et qui affecte la production agricole et la sécurité alimentaire. Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large du Programme de Financement des Risques en Afrique, dont le montant total atteint maintenant 150 millions de dollars. Cela représente une avancée considérable dans la gestion des risques climatiques, et témoigne de l’importance croissante des mécanismes d’assurance dans la lutte contre les catastrophes naturelles.
Impact de la sécheresse sur l’agriculture au Mozambique
La sécheresse est une menace constante au Mozambique, un pays dont l’agriculture est principalement pluviale. La saison des pluies, qui devrait se concentrer entre novembre et mars, reste très variable, entraînant des effets néfastes années après années sur la production agricole. Les sécheresses prolongées compromettent non seulement les récoltes, mais également la sécurité alimentaire de millions de personnes. Voici quelques conséquences majeures de la sécheresse :
- Réduction des rendements agricoles: La sécheresse impacte gravement les cultures de base comme le maïs, une denrée alimentaire essentielle
- Augmentation de la pauvreté: La diminution des rendements agricoles engendre une hausse de la pauvreté, créant un cercle vicieux de l’insécurité alimentaire.
- Migrations internes: Les familles, ne pouvant plus subvenir à leurs besoins dans les zones affectées, migrent vers d’autres régions, souvent déjà saturées.
- Coût économique élevé: Les pertes agricoles dues à la sécheresse se chiffrent souvent en millions de dollars, menaçant l’économie nationale.
Cependant, les initiatives d’assurance, comme la prime récemment reçue, visent à atténuer une partie de ces impacts. La prime d’assurance permet de mitiger les effets de la sécheresse sur l’agriculture, en apportant un soutien financier rapide aux agriculteurs touchés.

Les mécanismes de soutien aux agriculteurs
De nombreux programmes ont été initiés pour soutenir les agriculteurs mozambicains dans leurs efforts pour faire face aux sécheresses. Le soutien peut venir sous différentes formes :
- Assurance paramétrique: Ce type d’assurance offre des paiements basés sur des indicateurs mesurables, comme le niveau de précipitations, permettant aux agriculteurs de recevoir une aide rapide en cas de sécheresse.
- Accès à des semences résistantes au climat: Fournir aux agriculteurs des semences plus adaptées aux conditions climatiques extrêmes peut aider à augmenter les rendements.
- Formations en techniques agricoles durables: Eduquer les agriculteurs sur des pratiques agricoles qui nécessitent moins d’eau peut jouer un rôle essentiel dans la résilience.
De telles initiatives, combinées à une police d’assurance efficace, contribuent à renforcer la résilience climatique des communautés agricoles au Mozambique.
Le rôle de la Banque Africaine de Développement
La Banque Africaine de Développement (BAD) a été un acteur clé tout au long de la mise en œuvre du Programme de Financement des Risques en Afrique. Elle œuvre pour soutenir les pays comme le Mozambique en développant des systèmes financiers adaptés aux risques climatiques. Le financement et le recours à des primes d’assurances sont des outils que la BAD utilise pour garantir la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations vulnérables.
Ce programme a pour but de:
- Améliorer la préparation aux catastrophes: En fournissant des outils financiers à des pays comme le Mozambique, la BAD aide à renforcer leur capacité à répondre aux crises climatiques.
- Encourager l’investissement dans l’agriculture durable: Le programme incite les pays à miser sur la durabilité, essentiel pour long terme.
- Faciliter l’accès à l’information sur les risques climatiques: Les données sont cruciales pour les décisions agricoles, et la BAD fournit des données climatiques fiables aux agriculteurs.
Avec la récente prime de 2 millions de dollars, la BAD continue d’apporter une aide précieuse au Mozambique, renforçant ainsi la capacité du pays à se défendre contre les sécheresses à venir.

L’initiative ARC (African Risk Capacity)
Le Mozambique s’inscrit également dans l’initiative ARC, qui vise à renforcer la gestion des risques à travers des mécanismes d’assurance adaptés. Cela permet aux pays africains de mieux se préparer et de se protéger contre les impacts des phénomènes climatiques extrêmes. Les principales caractéristiques de cette initiative incluent :
- Système d’alerte précoce: L’initiative fournit des informations sur les risques imminents, permettant aux gouvernements de mobiliser les ressources nécessaires à temps.
- Assurance collective: Les pays membres peuvent mutualiser leurs risques, rendant l’assurance plus accessible et abordable.
- Financement rapide: En cas de catastrophe, les fonds sont libérés rapidement pour des interventions urgentes.
Ainsi, l’initiative ARC joue un rôle crucial dans la prévention des crises alimentaires et la promotion de la résilience des communautés vulnérables au Mozambique.
Profil du marché de l’assurance au Mozambique
Le marché de l’assurance au Mozambique a évolué au cours des dernières années, mais reste encore très vulnérable face aux événements climatiques. En 2023, la contribution des primes d’assurance au segment Non-Vie a montré une légère décroissance, avec des défis à relever pour développer ce secteur. Voici quelques aspects clés :
- Correction des effets de l’inflation: Environ 90 % des primes proviennent du segment Non-Vie, indiquant la dépendance à la couverture des biens.
- Nouveaux produits d’assurance: Des compagnies commencent à proposer des produits d’assurance paramétriques adaptés aux besoins des agriculteurs.
- Financement de la microassurance: Les assureurs favorisent la microassurance pour toucher les populations rurales et vulnérables.
La diversification et l’innovation sont donc cruciales pour renforcer le marché de l’assurance au Mozambique, surtout face à l’augmentation des risques climatiques.
| Type d’assurance | Part de marché | Changement depuis 2022 |
|---|---|---|
| Non-Vie | 90% | -2% |
| Vie | 10% | stable |

Les enjeux de l’inclusion financière
Le développement du marché de l’assurance au Mozambique est également lié à l’inclusion financière. Beaucoup de populations rurales n’ont pas accès à des produits d’assurance adaptés à leurs besoins. Voici quelques défis à relever pour favoriser cette inclusion :
- Éducation financière: Promouvoir une meilleure compréhension des produits financiers, en particulier dans les zones rurales.
- Accessibilité des services: Établir des canaux de distribution efficaces pour rendre les produits d’assurance accessibles à un plus grand nombre de personnes.
- Affirmation des coopératives rurales: Utiliser des groupes organisés pour faciliter l’accès à l’assurance pour les membres.
Encourager l’inclusion financière à travers l’assurance contribuera non seulement à la résilience économique, mais aussi à la sécurité alimentaire durable au Mozambique.







