Placement présentant un encours de 1 328 milliards d’euros, à la fin du mois de novembre 2010, l’assurance vie est comme le prouve ce chiffre impressionnant la formule d’épargne préférée des Français, en termes de montant de dépôts. Ceci est notamment dû à sa grande souplesse d’utilisation, à sa fiscalité avantageuse et aux différents objectifs qu’elle permet de remplir.
Donnant la possibilité d’investir sur un fonds en euros plus sûr, tout en diversifiant son épargne sur des supports en unités de compte plus dynamiques, les offres multisupports proposées aujourd’hui sont particulièrement alléchantes, puisque relativement économiques et entièrement gérables en ligne, pour une répartition efficace, modifiable à tout moment, de n’importe quel lieu, et aidée, en outre, par la mise en place d’arbitrages automatiques ou d’une gestion pilotée.
Soumis aux prélèvements sociaux et à l’impôt sur le revenu, ou à un Prélèvement Forfaitaire Libératoire spécifique, la fiscalité appliquée aux bénéfices perçus par l’intermédiaire de ces contrats a ainsi toujours été reconnue pour être assez avantageuse et, malgré les menaces de réforme qui pèsent régulièrement sur celle-ci, aucune mesure n’est encore venue la modifier.
L’autre intérêt de l’assurance vie réside, bien entendu, dans les nombreux buts qu’elle permet d’atteindre. Elle peut ainsi permettre de faire fructifier, à un rendement attractif, le capital qui y est investi puis de concrétiser un projet ou encore d’apporter, par exemple, une fois le moment de la retraite arrivé, un bon complément de revenus, le souscripteur pouvant alors décidé de procéder à un rachat sous la forme d’une rente ou d’un capital.
Ces contrats entrent également fréquemment en jeu lorsqu’il s’agit, pour le souscripteur, de préparer sa succession, dans la mesure où, une fois encore, l’imposition pratiquée ici s’avère aussi être, dans ce cas-là, tout à fait intéressante, celle-ci permettant, dans la plupart des cas, aux bénéficiaires, d’échapper aux droits à verser à ce moment-là.
Très concurrencée, ces dernières années, par les super livrets, mis en place par les banques en ligne, l’assurance vie a réussi à maintenir le cap et devrait encore connaître un succès grandissant, suite à la hausse du taux du Livret A, désormais porté à 2 %, dès le 1er février 2011, qui devrait détourner les épargnants de ces offres de livrets non réglementés, rendus de ce fait moins attractifs, pour les réorienter vers ces contrats et leurs fonds en euros, très majoritairement sollicités, même si le faible niveau actuel des obligations poussent également de plus en plus d’épargnants à oser investir dans les supports en unités de compte.
Présentant de nombreux atouts, ces formules ne sont certainement pas près d’être délaissées par les Français qui, malgré un contexte économique difficile, continuent à faire confiance à ce placement, comme le démontre l’augmentation de 6% de l’encours total, relevée, à nouveau, entre les mois de novembre 2009 et 2010, marquant une progression de 5 % pour les fonds en euros et de 11 % pour les supports en unités de compte, grâce aux 133,8 milliards collectés sur les instruments les plus sûrs et aux 17,4 sur leurs homologues plus dynamiques.