L’UFC-Que Choisir, défendant toujours au mieux les intérêts des consommateurs, se penche régulièrement, entre autres nombreux thèmes, sur les problèmes posés par les formules de crédits actuellement distribuées sur le marché. C’est ainsi que, portant son attention sur chacun des aspects de ces offres, l’association a sollicité l’intervention de l’Autorité de la Concurrence, afin que celle-ci rende son avis sur le fait que les emprunteurs se voient généralement contraints, dans le cadre d’un prêt immobilier, à souscrire l’assurance proposée par ce même prestataire. En ouvrant ce service à la concurrence, l’UFC-Que Choisir considère que les conditions de souscription seront donc meilleures pour l’assuré, qui pourra ainsi bénéficier de prestations plus complètes pour un coût moins élevé.
Avant le début des années 2000, chaque établissement prêteur présentait le même contrat d’assurance de prêt immobilier aux emprunteurs, affichant donc, sur ce point-là, un tarif unique, ne tenant, par exemple, pas compte de l’âge du souscripteur. L’essor des courtiers en crédits immobiliers, et plus particulièrement des courtiers en ligne, au début des années 2000, est venu changer la donne. En effet, ceux-ci, afin de proposer des formules toujours plus performantes ont alors cherché à assortir les emprunts fournis d’assurances tout aussi efficaces mais au coût réduit, permettant notamment aux plus jeunes de profiter de prix plus attractifs. Peu à peu, les établissements prêteurs en sont alors venus à conditionner l’accord de prêt immobilier à la souscription de leur propre assurance, représentée bien souvent par un contrat collectif, refusant de laisser l’emprunteur choisir lui-même son prestataire pour assumer cette tâche.
Face au manque d’encadrement juridique dans ce domaine, l’UFC-Que Choisir s’est alors fait le porte-paroles des consommateurs, soutenue dans cette démarche par la Cour de Justice des Communautés Européennes, réaffirmant elle-même, à cette occasion-là, que l’égalité des chances devait être respectée entre tous les opérateurs économiques, afin de ne pas fausser la concurrence, et poussant donc le Sénat à réformer les lois régissant les crédits immobiliers, par l’ajout d’un article stipulant que le choix doit être laissé à l’emprunteur de souscrire l’assurance de prêt qu’il souhaite.
Malgré l’opportunité de cette mesure, un autre problème se pose à présent à l’emprunteur, celui de la sélection du meilleur contrat qui s’avère être relativement difficile, si l’on tient compte du fait que chaque compagnie d’assurance distribue des formules très différentes, avec des clauses bien spécifiques, requérant donc une étude approfondie afin de bien comprendre le contenu de chacune d’elles et de pouvoir ainsi les comparer les unes aux autres, dans les meilleures conditions.
Les tarifs de ces prestations devraient toutefois diminuer peu à peu étant donné que la concurrence sur ce secteur va se faire de plus en plus dure, d’autant plus, que les banques en ligne, réputées pour les prix avantageux qu’elles pratiquent, arrivent également sur le marché du crédit immobilier avec des offres tout à fait intéressantes, proposant généralement la gratuité des frais de dossier et ne prévoyant pas non plus de frais supplémentaires en cas de remboursement anticipé.