Face à une augmentation significative des tarifs des assurances habitation, les offres dites de low cost prennent de l’ampleur. Les ménages, surtout ceux à revenus modestes, se tournent vers ces solutions qui, malgré des garanties ajustées, leur permettent de maintenir une couverture indispensable. Les prévisions indiquent une hausse de 22,5% des primes d’assurance habitation dans les prochaines années, habituellement attribuée aux coûts croissants de réparation et de la surprime liée aux catastrophes naturelles. Ce phénomène pousse les assureurs à adapter leurs offres pour répondre aux besoins croissants d’une clientèle soucieuse de son budget.
Une hausse inéluctable des tarifs
Les loyers élevés et les dépenses courantes rendent les assurances multirisques habitation (MRH) de plus en plus difficiles à assumer pour de nombreux ménages. Depuis quelques années, les primes n’ont cessé d’augmenter. Les experts estiment qu’une augmentation moyenne de 60 euros par an est à prévoir d’ici 2025. Plusieurs facteurs expliquent cette hausse : la montée continue des surprimes destinées à couvrir les sinistres liés aux catastrophes naturelles et l’augmentation des coûts des matériaux nécessaires aux réparations.
Des solutions adaptées aux besoins des assurés
Pour faire face à cette explosion des coûts, les compagnies d’assurance proposent des solutions de garanties limitées et adaptées. Par exemple, l’assureur Axa a lancé une gamme d’assurances « inclusive », visant à offrir des tarifs accessibles aux salariés, retraités modestes et micro-entrepreneurs. De son côté, le Crédit Agricole a initié une offre d’assurance habitation entrée de gamme, dénommée « Eko », dont le but est de garantir un niveau de couverture acceptable même en période de hausse des offres classiques.
Des garanties à revoir
Pour maintenir ces tarifs réduits, les assureurs optent souvent pour un socle de garanties essentielles que sont l’incendie, le dégât des eaux et la responsabilité civile. D’autres protections, telles que le vol, les objets de valeur, ou les dommages électriques, peuvent être supprimées ou ajustées. Ces choix sont cruciaux pour contenir le coût des primes tout en préservant un minimum de sécurité pour les assurés.
Évolutions des franchises et modélisations des contrats
Une autre méthode pour diminuer les primes réside dans la hausse des franchises. Les assurés peuvent se voir proposer la possibilité d’ajuster leur franchise lors de la souscription d’un contrat, réduisant ainsi leur prime. Cette stratégie est mise en avant par plusieurs compagnies d’assurance, qui aident ainsi leurs clients à gérer leur budget tout en conservant certaines protections.
L’impact des nouveaux modèles de distribution
La diversification des modèles de distribution, notamment avec des plateformes en ligne, offre aux assureurs une plus grande flexibilité pour proposer des prix compétitifs. En évitant des réseaux d’agences coûteux ou des rémunérations complexes, les assureurs peuvent proposer des tarifs plus bas sans nuire à leur rentabilité. L’automatisation des traitements des sinistres et la concentration sur des profils clients précis comme les jeunes locataires, contribuent aussi à rendre ces offres accessibles.