Alerté : une baisse de revenus pour des millions de Français détenteurs d’une assurance-vie
Les assurances-vie, prisées par plus de 18 millions de Français, s’apprêtent à rapporter moins que prévu d’ici 2025. Cette situation préoccupante pourrait toucher non seulement les souscripteurs de ces contrats, mais également les millions de bénéficiaires associés. Alors que les taux d’intérêt connaissent une baisse, les rendements offerts par ces placements tant appréciés risquent de se réduire, ébranlant ainsi les certitudes financières de nombreux épargnants.
Un secteur en mutation
Le paysage des assurances-vie en France est sur le point de changer de manière significative. Actuellement, plus de 38 millions de personnes bénéficient de ce type de produits, témoignant de leur popularité en matière d’épargne. Cependant, l’annonce d’une diminution des taux d’intérêt en 2025 pourrait signifier une perte d’attractivité pour ces placements. Historique, le rendement des contrats d’assurance-vie a connu des fluctuations marquées, et les tendances récentes laissent présager une période moins favorable.
Des taux en baisse
Historiquement, avant le début des conflits géopolitiques récents et l’envolée des prix de l’énergie, les assurances-vie offraient des rendements relativement modestes. En 2021, par exemple, le taux moyen des fonds en euros était de 1,3%. Toutefois, la dynamique a changé en 2022 avec des rendements atteignant 2%, et cette tendance s’est accentuée en 2023, avec des taux moyens s’élevant à 2,6% pour certains contrats dépassant même presque 4%. Cette évolution a été principalement alimentée par un environnement économique marqué par l’augmentation des prix de consommation.
Une inflation qui modifie la donne
L’augmentation des taux de rendement des assurances-vie dans les dernières années est directement liée à l’inflation. Face à cette inflation croissante, les banques ont dû ajuster leurs taux d’intérêt pour préserver leur rentabilité. Néanmoins, le ralentissement récent de l’inflation soulève des interrogations quant à la pérennité de ces rendements élevés. Les institutions financières, comprenant que la conjoncture a changé, anticipent désormais une stagnation, voire une diminution de la rémunération de ces épargnes dans un avenir proche.
Anticipations et ajustements
Dans les mois à venir, les banques et les compagnies d’assurance qui commercialisent des assurances-vie s’attendent à une réduction du rendement des fonds euros. Les souscripteurs risquent donc de recevoir une rémunération moins intéressante pour leurs investissements. Dans certains cas, une diminution est d’ailleurs à prévoir, allant à l’encontre des attentes de nombreux épargnants.
Les leviers des assureurs
Dans un contexte de concurrence accrue, les assureurs ne resteront pas les bras croisés. Ils disposent de moyens pour tenter de maintenir des rendements jugés attractifs malgré la tendance générale à la baisse. Par exemple, ils peuvent faire appel à leurs réserves pour doper artificiellement les rendements de leurs contrats. Ainsi, même si un fonds affiche un rendement structurel de 2,5%, les assureurs peuvent, légalement et sous certaines conditions, ajouter un bonus qui augmentera la rémunération appartenu.
Notification aux souscripteurs
Pour les détenteurs d’une assurance-vie, il est à prévoir qu’un email ou un courrier leur sera envoyé dans un avenir proche, leur permettant de prendre connaissance des nouvelles conditions de rémunération pour 2025. Cela leur offrira l’opportunité de déterminer si leur placement reste intéressant. Par ailleurs, certains souscripteurs pourront envisager des options alternatives telles que les unités de compte, qui comportent un degré de risque plus élevé mais potentiellement plus rémunérateur.