« Monsieur, vous êtes décédé » : l’incroyable histoire d’un septuagénaire confronté à une erreur de l’assurance maladie

Dans un retournement de situation perplexe, un habitant de Saint-Paul-lès-Dax, Monsieur Guy Grezet, a été déclaré mort par la sécurité sociale, entraînant la suspension de toutes ses pensions de retraite. À 71 ans, ce septuagénaire doit désormais prouver sa vitalité dans une bataille administrative qui a commencé avec une simple visite chez son médecin. Entre émotions et incompréhensions, Guy Grezet partage son expérience poignante face à cette erreur administrative.

La découverte choquante

Le 3 décembre dernier, alors qu’il se rend chez son médecin pour soigner un simple état grippal, Guy Grezet a reçu une ordonnance qui l’a conduit à sa pharmacie habituelle. Cependant, une fois arrivé au comptoir pour payer ses médicaments, il s’est heurté à une situation inattendue : sa carte Vitale ne fonctionnait plus. Alarmé par cette nouvelle, Guy, ancien militaire ayant servi dans l’aviation légère, se rend alors à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de Dax, accompagné de son épouse.

Au guichet, l’agent lui a demandé sa carte d’identité et, après quelques vérifications, lui a révélé qu’il était décédé. « Vous êtes décédé, Monsieur Grezet », a-t-il déclaré. Un choc qui a plongé les époux dans un abîme de perplexité et de désespoir.

Un choc émotionnel

En entendant ces mots, Guy a ressenti un énorme vide en lui. « Ça m’a fait comme un vide », raconte-t-il. Plus tard dans la journée, il a même eu l’étrange sensation de se voir mort, errant dans sa maison. Cette situation surréaliste a provoqué un choc émotionnel profond, qui reste vif dans son esprit. Pour lui, être considéré comme mort est difficilement compréhensible et suscite de nombreuses réflexions.

Guy a tenté d’en rire, en blaguant avec son entourage, mais il réalise que pour certains, cette nouvelle peut être choquante. Dans le regard de son petit-fils de 12 ans, il a perçu l’impact de cette déclaration. « J’ai senti que cela avait provoqué un certain choc chez lui », avoue-t-il. Ce moment précieux entre un grand-père et son petit-fils illustre la portée émotionnelle de cette erreur.

Les conséquences financières

Après le choc initial, Guy a compris qu’il devait agir rapidement pour régulariser sa situation. Il se rend à la mairie de Saint-Paul-lès-Dax pour obtenir un certificat de vie. En quelques minutes, avec sa carte d’identité en main, il réussit à obtenir le document nécessaire. Cependant, à peine sortis de la mairie, les époux Grezet sont confrontés à une nouvelle réalité : aucune pension de retraite n’avait été virée pour le mois de novembre.

En contactant leur banque, ils apprennent que ses pensions sont suspendues sans préavis. « On m’a tout coupé », s’indigne Guy. Avec les dépenses quotidiennes et les fêtes de Noël à venir, cette situation met le couple dans une position délicate. Heureusement, ils avaient un petit peu d’argent de côté pour parer à cette urgence financière.

Les jours suivants sont marqués par une série de télécommunications avec tous les organismes auprès desquels Guy est inscrit. Son épouse l’aide dans cette quête de clarification, et pour leur plus grand soulagement, ils découvrent qu’il n’y a pas de problème avec sa mutuelle ou ses impôts. Néanmoins, l’angoisse de cette lettre de décès administratif demeure présente.

Une situation incompréhensible

Cette expérience improbable a attiré l’attention du maire de Saint-Paul-lès-Dax, Julien Bazus. En s’adressant à « Sud Ouest », il a confirmé que la production de certificats de vie est un fait courant, ajoutant qu’il avait dû signer plusieurs documents similaires depuis le début de son mandat. Néanmoins, il convient de souligner l’originalité de la situation de Guy Grezet, une situation qui a totalement chamboulé la vie quotidienne du septuagénaire.

Pour le couple, la confusion demeure. À la CPAM, personne n’a pu expliquer comment une telle erreur a pu se produire. Guy, dans son esprit, reste positif malgré les désagréments : « L’erreur est humaine », dit-il, reconnaissant que les conséquences d’une telle erreur sont préoccupantes. Au moment de ce récit, sa carte Vitale est toujours suspendue, mais il continue d’espérer une régularisation rapide afin de retrouver son train de vie habituel.