Rive-de-Gier : Les inondations entraînent une franchise d’assurance de 2,5 millions d’euros

La commune de Rive-de-Gier, récemment frappée par des inondations dévastatrices le 17 octobre, fait face à des conséquences financières drastiques. Les dégâts, estimés à 2 millions d’euros, ne seront pas pris en charge par les assurances en raison d’une franchise de 2,5 millions d’euros imposée par sa compagnie d’assurances. Cette situation résulte des événements tragiques survenus à l’été 2023, liés à des émeutes, ainsi que d’une réforme du code des assurances entrée en vigueur en janvier 2024.

Des conséquences financières lourdes

La ville est confrontée à une situation que le maire, Vincent Bony, décrit comme une double peine et une grande injustice. Les inondations ont causé des dégâts considérables au sein des infrastructures publiques, rendant difficile la gestion des finances de la commune. Cette situation souligne l’ampleur des défis auxquels Rive-de-Gier doit faire face, alors que les réparations pourraient se chiffrer à 2 millions d’euros avant même l’évaluation des experts.

Une franchise insurmontable

La question qui se pose alors est : comment une commune peut-elle se retrouver dans une telle impasse ? La franchise de 2,5 millions d’euros imposée par l’assurance rendant impossible toute indemnisation pour les dégâts causés par les inondations. Cette clause a été instaurée en réaction aux émeutes de l’été 2023 qui ont perturbé la région, et elle reflète les nouvelles politiques d’assurance mise en place suite à des événements calamiteux. Ce n’est pas seulement une question de coût, mais aussi une barrière qui empêche la ville d’accéder à l’aide dont elle a tant besoin.

Contexte des événements

Les émeutes survenues l’été dernier, marquées par des violences urbaines, ont eu des répercussions non seulement sur la sécurité de Rive-de-Gier, mais aussi sur son futur économique. La combinaison de ces événements tragiques et des conditions climatiques extrêmes a entrainé l’arrêt des services d’urgence et l’afflux de sinistrés. De plus, la réforme du code des assurances, en vigueur depuis janvier 2024, complique la situation en offrant moins de protections pour les communes touchées par des catastrophes naturelles.

Appels à la solidarité nationale

Face à cette situation, le maire Vincent Bony a pris l’initiative de contacter les plus hautes instances de l’État, incluant le président de la République et le Premier ministre, pour sensibiliser sur les défis spécifiques auxquels Rive-de-Gier est confrontée. Il plaide pour des mesures de solidarité nationale afin de garantir que la commune ne soit pas laissée à elle-même dans cette période de crise. La volonté de la municipalité de surmonter ces difficultés souligne la résilience de la communauté face à l’adversité.