Santé : Consultation à 30 euros, l’accord de l’Assurance maladie et des médecins : quelle révolution pour le système de santé ?

30 euros, c’est le montant de la consultation chez le médecin fixé par un récent accord entre l’Assurance maladie et les médecins. Cette nouvelle tarification suscite de nombreuses interrogations : quelle révolution attend le système de santé français ?

L’accord historique sur les tarifs médicaux

L’Assurance maladie et cinq syndicats de médecins libéraux ont signé un accord historique fixant les tarifs médicaux en France. Cet accord prévoit notamment une augmentation du tarif de consultation des médecins généralistes à 30 euros, à partir de décembre prochain.

Cette convention représente un choix ambitieux de la part de l’Assurance maladie en faveur de la médecine libérale. Elle est basée sur des engagements réciproques de l’Assurance maladie et des médecins en matière d’accès aux soins, de pertinence et de permanence des soins.

Des engagements concrets pour améliorer le système de santé

Cette nouvelle convention vise à améliorer l’accès aux soins en augmentant le nombre d’installations de médecins dans les zones sous-dotées et en réduisant le délai moyen d’accès aux spécialistes. Les médecins se sont également engagés à réduire le nombre de patients en affection longue durée sans médecin traitant.

Ces engagements concrets pris par les médecins sont destinés à améliorer la prise en charge des patients et à répondre aux besoins de la population. La présidente de MG France, principal syndicat de médecins généralistes, a souligné que cet accord donnait un peu d’espoir, mais qu’il ne permettait pas encore d’apporter la révolution nécessaire à la médecine libérale en termes d’attractivité.

Les spécialistes moins satisfaits de l’accord

Côté spécialistes, le président du principal syndicat de spécialistes, Avenir Spé Le Bloc, s’est montré moins enthousiaste. Il a souligné que l’accord ne revalorisait pas de la même manière tous les spécialistes. Les hausses de tarifs concernent surtout les disciplines les moins rémunérées aujourd’hui, telles que la psychiatrie, la pédiatrie et la gynécologie médicale. Il estime donc que cet accord ne répond pas aux attentes des spécialistes et ne les emmène pas vers l’avenir.

Les syndicats signataires et non signataires

La majorité des syndicats de médecins libéraux ont signé cette convention, notamment MG France, la CSMF et la FMF côté généralistes, ainsi que Avenir Spé Le Bloc, la CSMF et le SML côté spécialistes. Cependant, l’USML, seul syndicat représentatif à ne pas avoir signé, réclamait une consultation de base à 50 euros, pour une médecine libérale pure et non subventionnée par l’Assurance maladie.

Cette convention négociée longuement représente une dépense supplémentaire annuelle d’environ 1,6 milliard d’euros pour l’Assurance maladie, lorsque la réforme sera pleinement entrée en vigueur d’ici 2027.