Toujours à propos de l’affaire du Mediator

La Fédération des petites et moyennes entreprises(ADPM), qui rassemble une centaine de mutuelles et plus de 2 millions d’assurés, estime que l’affaire du Mediator du Laboratoire Servier aurait coûté 400 millions d’euros aux organismes complémentaire d’assurance-santé incluant 100 millions aux petites  mutuelles.

L’ADPM confie «  A l’ origine de graves troubles cardiaques et près d’une centaine de décès, le médicament Mediator, a couté 1,2 milliards d’euros à l’assurance-maladie, dont un tiers de cette somme est supporté par les seuls organismes complémentaires, soit 400 millions d’euros au moins. Sur ces 400 millions d’euros, un quart, soit 100 millions auraient été supportés par les petites et moyennes mutuelles. »

L’ADPM, souhaite faire valoir les droits des mutuelles à la récupération des « prestations qui n’auraient jamais dû être supportées par la communauté d’adhérents. »

Dans un communiqué, l’ADPM, exige que le dossier d’indemnisation soit étudié dans la totale transparence, cas par cas, mutuelle par mutuelle et patient par patient afin que les organismes complémentaires de santé puissent récupérer ces prestations.

Cette fédération considère en outre que la responsabilité du scandale de Médiator touche essentiellement le laboratoire Servier mais également la Haute Autorité de Santé, les praticiens ainsi que les pouvoirs publics qui ont commis une erreur non négligeable dans leur mission de contrôle de la validité du médicament ainsi que de sa mise sur le marché.

L’ADPM estime en outre que «  l’indemnisation des victimes, les 5 millions d’euros supplémentaires  que recevra  l’Office National d’indemnisation des accidents médicaux ne doit pas être soustrait des fonds publics, de l’imposition des citoyens et victimes, mais plutôt être financée par la taxation des intervenants médicaux. »

Mis à part le problème de l’indemnisation, toute l’industrie pharmaceutique est d’ores et déjà remise en cause et touchée de plein fouet par notamment les propositions faites par le ministre de la santé, M. Xavier Bertrand avant la fin de l’année afin de « changer radicalement le système de sécurité sanitaire. »

Le ministre a en outre demandé le réexamen de 76 médicaments qui faisaient l’objet d’un suivi national de pharmacovigilance… dont certains pourraient être retirés du marché.