Une kinésithérapeute de Bordeaux dans le viseur de l’Assurance maladie pour des soupçons de fraude

Une kinésithérapeute exerçant à Bordeaux fait l’objet d’une enquête approfondie de la part des autorités, après avoir été soupçonnée d’avoir détourné près de 490 000 euros au détriment de l’Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Elle a récemment été placée en garde à vue pour répondre à ces accusations. Cette affaire soulève des inquiétudes quant à l’intégrité et aux pratiques financières au sein de la profession médicale dans la région.

Le déroulement de l’enquête

Cette semaine, la professionnelle de santé a passé environ quarante-huit heures en garde à vue au commissariat central de Bordeaux. Les agents de la brigade financière de la Division de la criminalité territoriale (DCT) ont mené des interrogatoires intensifs dans le cadre d’une investigation visant à déterminer les circonstances entourant des actes d’escroquerie présumés. La CPAM a été alertée par des manquements financiers détectés lors de contrôles administratifs.

Découvertes alarmantes

Les premières analyses effectuées par les enquêteurs indiquent que la kinésithérapeute aurait commis des irrégularités au cours de sa pratique. Entre 2016 et 2018, alors qu’elle exerçait à proximité de Toulouse, elle aurait falsifié des prescriptions médicales, surfacturé des actes de soins et facturé des services fictifs. Ces malversations auraient continué après son installation en Gironde, soulignant un manque de rigueur dans la gestion de ses affaires.

Un train de vie contestable

Les agents de la Sécurité sociale ont mis en lumière le train de vie de la kinésithérapeute, qui semble indiquer que les fonds détournés ont été utilisés pour maintenir un style de vie confortable. Lors des interrogatoires, elle aurait admis une partie des faits, mais son mari, également kinésithérapeute mais à la retraite, a nié toute implication dans ces activités frauduleuses. Ce dernier a également été convoqué mais a été remis en liberté sans charges.

Des conséquences judiciaires à prévoir

Selon les estimations des enquêteurs, la kinésithérapeute aurait perçu la somme de 200 000 euros de prestations indues lorsque située en Haute-Garonne, et 290 000 euros en Gironde, pour un total proche de 490 000 euros. Cette affaire devrait avoir de lourdes répercussions. La kinésithérapeute pourrait être convoquée devant la justice en 2025 pour répondre de plusieurs chefs d’accusation, dont l’escroquerie au préjudice d’un organisme de protection sociale, l’altération frauduleuse de la vérité et l’usage de faux en écriture.