Les deux principaux syndicats de médecins libéraux, la CSMF et le SML ont réclamé une augmentation de la tarification de la consultation. En effet, ils demandent à ce que la tarification passe à 25 euros mais ils ont également proposé d’importantes modifications du système actuel de rémunération à la performance.
La confédération des syndicats médicaux français(CSMF) et le syndicat des médecins libéraux(SML) souhaitent que la consultation des généralistes passe à 25 euros au lieu de 23 euros, une augmentation de 2 euros. Cette revendication fait partie d’un nouveau programme qui s’intéresse à la révision de la rétribution des médecins libéraux en vue de valoriser l’activité médicale. De ce fait, ils ont également proposé un nouveau système de rémunération à la performance.
Selon la déclaration du président de la CSMF, M. Michel Chassang, « Nous proposons que la consultation de base pour tous les médecins passe à 25 euros, au lieu de 23 euros actuellement. La mise en œuvre d’une ou de plusieurs consultations à valeur ajoutée pour chacune des spécialités. »
Quant à la rémunération de la performance instaurée en 2009 par l’assurance maladie relative à 15 000 médecins traitants, les deux syndicats remettent en cause les actuels contrats d’amélioration des pratiques individuelles(Capi). En effet, ces contrats de pratique individuelle ne satisfont pas les syndicats. Ils proposent de mettre en place de nouveaux contrats en fonction desquels les médecins seraient évalués selon des critères différents, se basant notamment sur des indicateurs clinique, pathologique, d’organisation du cabinet, de prévention et de santé publique.
La nouvelle proposition pourrait apporter à ses signataires un bénéfice de rémunération annuel de 12 000 à 15 000 euros par an, correspondant à 20% de leur revenu mensuel. Selon la déclaration du président du SML, M.Christian Jeambrun « Nous voulons redonner l’envie d’être médecin libéral ».
Les deux syndicats ont lancé cette initiative un mois après leur provocation de suspension des négociations devant aboutir à une convention réglant pour cinq ans leurs rapports avec l’assurance maladie et apporter des solutions notamment aux problèmes d’accès aux soins impliquant des mesures contre la désertification médicale ainsi que les dépassements d’honoraires abusifs.