Interdire aux deux-roues la circulation en ville

Dans un communiqué publié vendredi dernier, la Fédération françaises des motards en colère, FFMC, a exprimé son jugement négatif sur le fait d’interdiction de circulation en ville pour certains deux-roues motorisés. Cette idée vient dans le cadre d’expérimentation relative à la suppression radicale de la circulation des véhicules les plus polluants en vue d’une amélioration de l’air.

L’interdiction de circulation des véhicules les plus polluants concernait notamment  huit agglomérations pilotes, dont Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Nice et Aix-en-Provence, qui mettront en pratique cette expérience dans leur centre ville à partir de 2012.

La ministre de l’écologie, Mme Natalie Kosciousko-Morizet a fait une présentation de son projet de « nomenclature » organisant camions, utilitaires, voitures et deux-roues selon leur niveau de pollution. Cette nomenclature sera le fondement sur lequel les huit agglomérations concernées se soutiennent.

Ainsi, cette même nomenclature place les deux-roues motorisés mis en circulation à partir du 1er juillet 2004 en classe D, c’est-à-dire parmi les plus polluants.

De ce fait, la Fédération  française des motards en colère se demande « Pourquoi 2004 ? Non seulement les deux roues motorisés répondent à la norme Euro3 depuis 2003, mais il est évident que quelque soit leur année de fabrication, ils participent à alléger l’impact des émissions polluantes  imputables à la circulation. » Elle ajoute « Les principales mises en cause dans la dégradation de la qualité de l’air concernent les émissions des diesel. Or les motos ne fonctionnent pas avec  le gasoil. » Partant, la FFMC « s’oppose fortement à cette nouvelle atteinte aux droits imprescriptibles à la circulation(…) et à cette nouvelle forme de discrimination par l’argent. »

Dans le cadre expérimental, les villes pourront faire leur choix d’interdire l’accès à leur agglomération aux véhicules polluants, à savoir par exemple seulement les camions. En outre, chaque ville fixera également son choix d’interdiction du périmètre géographique, des horaires ou de la période d’interdiction.

L’annonce de cette expérimentation répond, au fait, à un besoin écologique pour la dépollution de l’air. En effet, depuis quelques années, notamment ces villes, connaissaient des pics de pollutions aux particules et au dioxyde d’azote qui sont émis essentiellement par les moyens de transports.