Le bilan de l’année 2010 fait apparaître une année difficile pour l’assurance vie

Solution d’épargne toujours très appréciée des Français, l’assurance vie peine toutefois à résister aux nombreux coups qu’elle subit et notamment à la baisse des taux de rémunération de ses fonds en euros qui devient de plus en plus importante, d’année en année, le rendement 2010 apparaissant même comme le plus décevant de toute la décennie.

En effet, comme cela était prévisible, même si cela reste assez difficile à accepter pour les épargnants, le début d’année 2011 a permis, aux compagnies d’assurances, de dévoiler les performances des différents contrats qu’elles distribuent et de faire apparaître, malheureusement, une baisse moyenne de 0,30 %, faisant passer les résultats globaux des fonds en euros à seulement 3,40 %, contre 3,70 %, en 2009, et environ 6 %, en 2001.

L’année 2010 restera donc particulièrement mauvaise, dans ce domaine-là, la situation étant encore rendue plus difficile par l’augmentation de l’inflation qui, s’élevant désormais à 1,80 %, réduit d’autant l’intérêt de ce placement et se rapproche, en outre, inexorablement du seuil psychologique des 2 %.

Tous les contrats n’enregistrent cependant pas les mêmes baisses, les contrats les plus performants habituellement ayant même tendance à afficher les baisses les plus importantes, à l’image de la formule proposée par la Macif qui prévoit de servir un rendement moyen, pour 2011, de 2,85 %, avec Mutavie, contre 4,10 %, par exemple, pour Le Conservateur ; le contrat de l’AFER ayant, pour sa part, été marqué par une diminution de 0,60 % , l’une des plus importantes chutes du secteur, comme l’explique Gérard Bekerman, Président de l’association, « 2010 a été l’année de tous les défis. Sur le plan macroéconomique, les marchés vont incontestablement mieux, mais les Etats vont moins bien ».

Subissant donc la baisse des taux de rémunération des obligations d’Etat, les compagnies d’assurances vont devoir adapter la stratégie d’investissements, pour pouvoir continuer à proposer des performances attractives, tout en conservant un maximum de sécurité, rendant la tâche d’autant plus délicate, dans ce contexte tourmenté, où les Provisions pour Participation aux Excédents, les PPE, tendent également à se réduire, nombre de professionnels ayant dû y avoir recours pour lisser les résultats servis jusqu’alors.

A l’heure actuelle, le capital investi sur les fonds en euros semble donc rapporter de moins en moins et les investisseurs, encouragés, qui plus est, par les dernières mesures fiscales mises en place, pourraient bien venir à se tourner finalement sur les produits en unités de compte, également proposés, dans le cadre de ces contrats multisupports, permettant une épargne plus dynamique, en contrepartie cependant d’un risque accru.

L’investissement boursier pourrait également séduire plus d’un épargnant, dans la mesure où celui-ci est devenu aujourd’hui très facilement accessible, grâce aux courtiers en ligne qui permettent de passer des ordres à moindre coût, tout en bénéficiant d’une information claire et détaillée, avec la possibilité d’accéder à différents graphiques d’analyses et de pouvoir profiter, chez certains d’entre eux, d’une formation gratuite et de conseils avisés, formulés par des experts, toujours à l’écoute des questions de leurs clients.